Interview d’Odette Camp-Tomasi

 

 

 

Les CONCERTS DU JOURNAL étaient appelés d’après le nom d’un journal qui, à l’époque (1927), s’appelait ” Le Journal “. L’un des directeurs avait eu l’idée d’organiser des concerts hebdomadaires pour son public. Avec un orchestre assez restreint, on donnait même des symphonies de Beethoven, et vous savez que des artistes illustres y ont fait leurs débuts, comme Lily Pons, Zino Francescatti qui était un ami de mon mari ; il y avait aussi les frères Tzipine. “

– Quel était le contact de votre mari avec tous ces artistes ?

” Toujours la même simplicité, la même camaraderie, même si, naturellement, il était très sévère dans le travail. “

– Quand Henri TOMASI composa-t-il l’opéra Don Juan de Mañara ?

” Miguel Mañara n’a d’abord été, en 1935, qu’une suite de tableaux symphoniques qui accompagnaient la pièce de théâtre de MILOSZ. C’était un être extraordinaire, l’un de ces êtres, si rares, que l’on est heureux de rencontrer dans une vie. Mon mari a été tellement enthousiasmé, pris par l’œuvre, qu’il a demandé à MILOSZ l’autorisation d’en faire un opéra. Ce travail a duré très longtemps, et je tiens à souligner que l’opéra Don Juan de Mañara est sans commune mesure avec la petite Suite Miguel Mañara, même si des thèmes ont bien sûr été repris. “

” HENRI TOMASI par lui-même “

Emission d’Edouard Exerjean et Robert Ytier

France-Musique, 29 mars 1972

 

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