L’abondant Henri TOMASI (né en 1901 à Marseille) est un tempérament méditerranéen, au lyrisme spontané et sincère, qui inscrit une inspiration généreuse et vivante dans un langage délibérément traditionnel et dénué d’intellectualisme. La scène l’a fréquemment attiré, et ses opéras (Don Juan de Manara, L’Atlantide, Sampiero Corso, Le Silence de la Mer), lui ont valu le meilleur de sa réputation. Son oeuvre symphonique, aussi nombreuse que variée, comporte divers Concertos, dont celui pour Trompette est très représentatif de sa manière.

Musique plaisante et sans problèmes, que ses qualités de charme et de pittoresque rendent fort attrayante. Le premier morceau, le plus développé, conserve une allure quasi-improvisée, oscillant entre la vivacité et la rêverie. Suit un pénétrant Nocturne (Andantino), aux harmonies ravéliennes. Quant au Finale, c’est une page de plein air, d’une joie ensoleillée, véritable musique de vacances.

Harry Halbreich